1. |
Paulo
04:57
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Mon pote c’est Paulo, un vrai pilier de comptoir
Il écume la ville et décime les bars
Aussi plein que la lune il crie son désespoir
C’est sa philosophie, sa seule raison d’y croire
Il est de toutes les luttes, il est de toutes les bagarres
Le soir il se dispute même seul face au miroir
Toutes les femmes le rebutent mais il baise quand même car
Paulo il va aux putes juste en bas du boulevard
Il s’est lassé, au fil des relations
Il s’est usé, au fil des illusions
Il a tout cassé, son cœur et sa maison
Il a tout brûlé ! Paulo il est pas con !
Mon pote c’est Paulo, un vrai pilier de comptoir
Il écume la ville et décime les bars
Aussi plein que la lune il crie son désespoir
C’est sa philosophie, sa seule raison d’y croire
C’est mon pote, même s’il pique, même s’il rote
Même si il pue la clope tellement il fume non-stop
C’est le pro d’la chourave, d’la picrave et la débrouille, surtout
N’prends pas peur s'il part d’chez toi et s’gratte les couilles
Il s’est lassé, au fil des relations
Il s’est usé, au fil des illusions
Il a tout cassé, son cœur et sa maison
Il a tout brûlé ! Paulo il est pas con !
Mon pote c’est Paulo, un vrai pilier de comptoir
Il écume la ville et décime les bars
Aussi plein que la lune il crie son désespoir
C’est sa philosophie, sa seule raison d’y croire
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2. |
Liberté
05:23
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Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faudrait jamais s’arrêter
Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faut toujours recommencer
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté, citoyens sans frontières
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté !
Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faudrait jamais s’arrêter
Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faut toujours recommencer
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté, citoyens sans frontières
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté !
Même dans la misère, il faut lutter
Même dans la misère, il faut danser
Même dans la misère, il faut chanter
C’est liberté !
Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faudrait jamais s’arrêter
Pour moi la vie, c’est synonyme de liberté
Pour moi la vie, il faut toujours recommencer
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté, citoyens sans frontières
C’est liberté, tous enfants de la Terre
C’est liberté !
Même dans la misère, il faut lutter
Même dans la misère, il faut danser
Même dans la misère, il faut chanter
C’est liberté !
LIBRE ! Le chien de la classe n’a pas de collier, pas de maître
Il demeure libre loin des chasseurs et des tarés
Il traverse le monde trouvant quelques os à ronger
S’enrichit des rencontres et n’a pas peur de l’étranger
«L’étranger» parlons-en, donnez-moi la définition
Au royaume des cons, le sage s’assied en souriant
Une âme de gitan, libre, voyageant sur les routes
Liberté de circulation et d’installation pour tous !
C’est pour tous ceux qui sont dans la misère, mes sœurs mes frères, c’est liberté ! (x3)
C’est liberté !
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3. |
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Ici MC Poivrot, direct live du caniveau
L’invincible porteur d’une bière placebo
Celui qui n’chante jamais sans boire l’apéro
Et qui décime toutes les bouteilles qui passent à sa portée
Quand je vois un comptoir, obligé j’grimpe dessus
J’enquille une bouteille jusqu’à qu’on m'reconnaît plus
J’attrape le patron gentiment par le bras
Et je lui glisse à l’oreille « s’il te plaît tu m’remets ça !? »
L’atmosphère se dédouble, je me sens très très bien
Pour atteindre l’osmose je suis sur le bon chemin
Vapeurs d’herbe et d’alcool, qui font mal à la tête
Et qui pour certains, retombent au fond de leurs chaussettes
18H, au rendez-vous des copains
Comme l’a dit ce bon vieux Georges y avait pas souvent de lapin
Posés à la coloc avec du Bob ou du Brassens
Assis dans le canapé, avant d’jouer je m’en roule un
Liquéfaction, j’ai le teint pâle les yeux bridés
L’ivresse est un pays où il ne faut pas reculer
J’espère que ce soir ce n’ sera pas la goutte de trop
Sinon je vais encore m’retrouver au fond du caniveau...
Ici MC Poivrot, direct live du caniveau
L’invincible porteur d’une bière placebo
Celui qui n’chante jamais sans boire l’apéro
Et qui décime toutes les bouteilles qui passent à sa portée
L’ambiance est tranquille, il n’y a rien à regretter
C’est un moment simple, un petit peu de liberté
Il n’y a pas grand chose à dire le MC est déchiré
Et le DJ sous ses platines lui glisse un rhum arrangé
J’ai la tête dans les nuages le sol est impalpable
Marcher sur des pompes à bascule, mon Dieu, que je suis minable
On se saoule, de paroles, de musiques et de chansons
D’amitié et d’amour, de fou-rires et de boissons
J’ai enjambé les cannettes et les traces laissées par les potes
Environ un quart d’heure pour espérer atteindre la porte
MC Poivrot navigue, de la cuisine jusqu’au salon
Comme E.T. quitter la Terre, MC veut rentrer maison
Comme vous savez, dans ce genre de situation
C’est l’moment choisi par ton pote pour te traîner jusqu’au Picon
On me dit, « allez MC on n’va pas s’arrêter là »
Tu sais moi je viens de Belgique, chez nous les MCs sont fracas
Ici MC Poivrot, direct live du caniveau
L’invincible porteur d’une bière placebo
Celui qui n’chante jamais sans boire l’apéro
Et qui décime toutes les bouteilles qui passent à sa portée
¿Donde estoy yo ?
Mi higado perdido en un manantial de Ron ¡NO!
No es que sea un bebedor, vividor
Pero 3ème class me traslado
Al lado, oscuro, del liquido puro
Mejunjes de brujos estrujan mi mundo ondulan mi peau
Relajan estados de shock delirium tremens is who is that lady?
Eleva la verdad de mi rabia y miseria al portal de mi casa
Sin gravedad en la cama, mi vientre llama, devora grasas
Baila sin mascara, en masa, moja bachata, mambo o salsa
Son las 9:00 la mañana pies desnudos sobre ascuas, agua...
Emana su maná baila tango el diablo borracho sobre las tablas sales al alba
ahh... que-quemando caras haras
Que-que tus alas vayan al mar
Me-memoria perdida en un club (shi%*at)...
Ici MC Poivrot, direct live du caniveau
L’invincible porteur d’une bière placebo
Celui qui n’chante jamais sans boire l’apéro
Et qui décime toutes les bouteilles qui passent à sa portée
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4. |
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Les gens sont tristes les gens sont vides les gens sont fous
Ils croient tout c’qu’on leur dit laissent le chien devenir loup
Les médias manipulent de Paris jusqu’à Katmandou
La justice est nulle part et la police est partout
C’est à grands coups de matraque à coups de buzz et d’audimat
Que le mensonge se propage de partout dans le paysage
A coup de tweets et de facebook on lâche la désinformation
Pour étouffer la vérité pour écraser la rébellion
Noyés sans cesse dans le stress nous sommes soumis à leur promesse
Dramatique et indigeste distillée par des marionnettes
La désinformation nous tue on distingue plus le vrai du faux
Le mensonge envahit nos vies et il perturbe nos cerveaux
Et la populace se délecte répète sans vérification
Et bientôt la bulle internet souffre d’intoxication
La masse enlève ses lunettes ne remet plus rien en question
La vérité sort des tablettes des iPhones des télévisions
Elle court, elle court la rumeur
De plus en plus de gens deviendraient accros à la peur
Haineux, méfiants envers les gens venus d’ailleurs
Convaincus que la crise n’épargnera que les meilleurs
Foutaises ! Débranche et ouvre en fin les yeux
L’humanité se ment car leur délire est délicieux
Si facile de les suivre, sans s’poser de question
Au lieu de résister et passer pour un con
Bien trop de morts et de violences dans chacune de leurs émissions
Si la bêtise est un cancer je chante pour sa rémission
Alternatif est le courant, alimentant nos réflexions
Quand parlerons-nous de l’espoir à la télévision
Les gens sont tristes les gens sont vides les gens sont fous
Ils croient tout c’qu’on leur dit laissent le chien devenir loup
Les médias manipulent de Paris jusqu’à Katmandou
La justice est nulle part et la police est partout
Non ne laisse pas s’immiscer la peur en toi !
Car cela fera de toi une machine qui ne pense pas
Quand les médias se mêlent à la pub
Dis-toi que le but est de faire de la thune et Crime, Violence à la une
Booste l’audimat et fait vendre des voitures, J’en ai mare
De ce climat de Haine, oui c’est la merde partout
Mais je vois bien plus de gens qui font le bien autour d’eux mais dis moi ça on en parle où ?
Quand l’information devient le message c’est plus des faits mais des idées qu’on propage
Mentale prise d’otage, proies faciles formatages !
3ème Class ne le voit pas comme ça !
Quand tu cèdes à la peur tu sèmes le trouble autour de toi
Les gens sont fous parce qu’ils ne se comprennent pas
Manipulés ils ne croient qu’en ce qu’ils voient
Les gens sont tristes les gens sont vides les gens sont fous
Ils croient tout c’qu’on leur dit laissent le chien devenir loup
Les médias manipulent de Paris jusqu’à Katmandou
La justice est nulle part et la police est partout
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5. |
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Le monde s’ennuie, triste réalité pour nous
Les insomnies, n’empêchent pas de prendre des coups
Si c’est écrit, sache que je ne partirai pas sans vous
Oh mes amis, ne terminons pas au garde à vous
La vie n’est pas une fuite, ni tais toi et sois sage
Car il faut prendre des risques et voir d’autres paysages
Musique fais nous vibrer, ouvre nous le passage
D’un monde aux sept couleurs et vive le métissage
Non pas de banalités car nous méritons mieux
Fuir la frustration, ne plus baisser les yeux
Vivre nos amitiés, nos amours comme on peut
Espérons que nos enfants pourront devenir vieux
Sur les ruines du capital, nous construirons un monde un peu moins inégal, tu sais c’est pour
Tous ces hommes, toutes ces femmes, qui n’ont qu’une identité je dis internationale, il faut chanter
Toutes ces choses illégales, sont là pour emprisonner nos rêves notre idéal, d’un monde en paix
Je suis un animal, sans patrie ni dieu mais un jour ça va faire mal
Ca va faire mal (x8)
Éloigne-toi ! Éloigne-toi de cette oppression
Élève-toi par la conscience de tes actions
Ici bas, leur système n’est qu’une illusion
Laisse toi croire, au pouvoir des bonnes intentions
Tes bonnes actions ne seront jamais cotées en bourse
Ne laisse pas ta part d’enfant, se perdre dans la course
Cours travailler au potager, si tu as faim va récolter
De cette énergie pars t’abreuver
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6. |
Quelque chose
04:19
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Quand ça cogite dans ta caboche, les poings serrés au fond des poches
A l’ombre des sycomores même pas un soupçon de reproche
Déverser mon fiel, mes vérités véhémentes
Ne te retourne pas sur ton siècle, il en faut peu pour qu’il te mente
Quelque chose qui cloche ! C’est sûr que ce pays va mal
Quand l’un porte un costard trois pièces, et l’autre un gilet pare-balles
Ne te retourne pas vers le ciel, petite femme, petit bonhomme
Peur de devoir constater que le ver a bouffé la pomme
La peur, la peur, de l’administrateur
Tous ces fous et ces censeurs qui ont trafiqué l’ascenseur
Personne descend jamais ils ont pissé dans l’escalier
Et c’est pourquoi j’écris pour tous mes voisins de palier
Paraît qu’j’suis barge, et que les gens sont fous
Le flot des mots navigue, les caravelles sont de retour
Introspection tactile pour qui a le cœur sur la main
Le flou des mots navigue et te mènera jusqu’ à demain
La haine est dans l’arène, se pourrit l’individu
Quand le collectif se meure en moins de 90 minutes
Évaporer les songes, les rêves et les fantasmes
Ici a pauvreté étouffe encore bien plus qu’une crise d’asthme
Juste besoin d’un peu d’air, besoin d’être libre, juste
Quelques minutes pour espérer changer la fin du livre
Juste une trêve de douceur dans ce monde de brute
Seulement rêver quelques heures, avant qu’arrive la chute
(x2)
On vient de toutes les directions, la plume est métissée
Un flow cosmopolite, un réseau, on est en train de tisser
Y a pas mieux qu’un sourire pour faire chier Marine et tu l’sais
Qu’il vaut mieux danser que baisser les bras, médusé
Si on ne peut nous acheter, c’est qu’on n’a rien à vendre
Mais y aura du rab pour tous les affamés qui voudrons en reprendre
Gourmands de la vie, on n’sait pas s’arrêter
Donne nous une scène on pourra jouer toute la nuit même dans l’obscurité
Tes plans d’austérité qui asservissent les foules n’ont pas d’emprise sur nous
On prend notre pied sans s’en mettre plein les fouilles
Ici bas on s’organise autour d’un verre
Tu ne pourras pas nous diviser, car le son fait de nous des frères
Descendant des troubadours, impossible à arrêter
Car motivés par autre chose que la notoriété
On vient faire bouger des jambes, amuser des gens
On est tous des messies et on est là pour écrire la légende
Juste besoin d’un peu d’air, besoin d’être libre, juste
Quelques minutes pour espérer changer la fin du livre
Juste une trêve de douceur dans ce monde de brute
Seulement rêver quelques heures, avant qu’arrive la chute
(x2)
Tapis dans l’ombre, sombre guerrier, attendant son heure
Témoin de son siècle, contemplant le monde et ses horreurs
Illustre inconnu distribuant le salaire de la peur
Un anonyme de plus qui dégaine un haut parleur
Ça sent le souffre, l’essence et les gaz lacrymogènes
Ça court dans tous les sens et les lions sont dans l’arène
Victime de la violence et des bavures policière
Demande à Hubert et Vinz comment la haine attire la haine
De Remi Fraisse à Malik Oussekine rien n’a vraiment changé
Depuis le temps que l’état assassine sans être condamné
La France un pays de flics, à tous les coins de rue y en a cent
N’hésitant pas à tuer sa jeunesse dans le silence et le sang !
Système politique, où règne la loi de l’omerta
Un pour tous, tous sur un, en talion ils ont la foi
Méthodes expéditives, inspirées de la Cosa Nostra
Comme Colucci ils t’attendent au tournant
Pour eux pas de passe-droit
Respire à pleins poumons ressens le fruit de mon époque
Quand le chien devient loup c’est là la base de mon hip-hop
Juste un pavé de plus dans la bouche de l’oppresseur
Juste quelques notes de basse contre le salaire de la peur !
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7. |
Insomnie
06:12
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Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient, Ici ou le temps a un prix ?
Pas de répit pour le mépris Juste un sursaut face au sursis
Le troisième œil est en éveil, courbe l’échine face au soleil, le sommeil
Ne veut pas de nous, peur que jamais on n’se réveille, alors
On a marché des plombes, puis dansé autour des tombes
Avalé des couleuvres, usé nos pompes autour du monde
L’allégorie d’une vie suspendue au stylo à plume
Comme le suicide d’un oiseau trop déprimé par le bitume, Pourtant !
Trop de choses à faire, Trop peu de choses à dire
Le cul collé sur une chaise un peu comme une maladie
L’ennuie d’une vie, où rien ne change à part les saisons
Comme l’a dit IAM : « Rien à faire face au béton ! »
Pour ne pas laisser tomber beaucoup s’accrochent aux mauvaises branches
Nés du mauvais côté, on fait partie de la mauvaise France
L’horloge nous fixe et son claquement, va de nos cœurs jusqu’au tympan
Car il faut vivre et c’est maintenant, la mort ça n’arrive qu’aux vivants
Pour ne pas être, abattu en plein vol stoppé en pleine course
Méfie toi des trottoirs de l’ennuie où rien ne pousse…
Méfie toi des trottoirs de l’ennuie où rien ne pousse !
(x4)
Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient ? Comment se fait-il que l’esprit
Noyé dans l’empathie provoque encore mes insomnies ? Lassé !
De répéter les mêmes erreurs depuis toujours
Dans tous les camps le sang à coulé, l’humanité tourne en boucle
Et les peuples appellent à la paix, les dirigeants déterrent la hache
Font diversion, canalisent la rage de la masse pour pas
Qu’elle se retourne contre eux, et qu’on découvre leur jeu
Et que le bien du plus grand nombre redevienne un enjeu
Le scénar est classique, la machine est lancée
Entraînés dans la ronde on piétine ce qu’il reste d’unité
Délaisse les droits de l’Homme, le maître-mot devient « sécurité »
L’histoire se répète quand l’ennemi redevient l’étranger
La larme à l’œil quand je vois qu’ tout ça vient juste de commencer
Peur de voir mon avenir être bien pire que mon passé !
Ça y est l’heure est passée je ne dormirai pas !
J’ai fait fuir Morphée à force de refuser qu’elle me prenne dans ses bras…
Méfie toi des trottoirs de l’ennuie où rien ne pousse !
(x4)
3ème Class prend le mic on reprend le dernier couplet
Tout comme le trapéziste qui jadis travaillait sans filet
Dans ce monde ou tapinent les boiteux et les éclopés
Nous on reprend le mic comme des anars le 14 juillet
Ressens tu la souffrance, la frustration, la paranoïa ?
Quand je vois «nique la France» sur le mur écrit au Posca ?
Si l’atmosphère est lourde elle n’est que le reflet du climat
J’ai la Haine ! État d’urgence, flicaille et 49.3
Ne sens-tu rien venir ? Le vent se lève, les hommes vieillissent mal
Comme ces rêves évanouis de Palestine ou autre Vietnam
Du haut de la colline les résistants sortent les tam-tams
Présentés au 20H comme des dealers ou des vendeurs d’armes
J’ voulais parler sincérité, j’écris avec mes larmes, mon cœur mon âme
Emmerde ton drapeau et ta flamme ! Éteins ta télé !
Celle qui pollue, celle qui condamne
Moi j’veux du cœur et du respect alors un big up à Melan !
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8. |
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Quoi que je fasse j’ai mauvaise réputation
Peu importe le temps et peu importent les saisons
Je suis considéré dangereux et c’est navrant
On nous montre du doigt nous accuse tout le temps
Je suis juif, manouche, roumain ou musulman
Affiché au 20H et au 13H c’est courant
Les médias se déchaînent comme des loups affamés
Sans jamais une trêve ils nous ont cadenassés
Alors je longe les murs, pour n’pas me faire remarquer
J’esquive les injures, j’évite les raclées
Car ici c’est la jungle, pas comme dans l’Pas-de-Calais
Comme ces corps qui étranglent mes amis étrangers
Ce n’est rien qu’une langue, qu’elle soit d’Oc ou de Navarre
Comme ces corps qu’on étreint comme un bon vieux soiffard
J’ai toujours fait avec ces différences, cette onction
J’ai toujours fait avec la mauvaise réputation
Je suis responsable, de l’ensemble de vos tourments
La conséquence et la cause selon vos représentants
Pas besoin de chercher ou d’ouvrir une enquête
Dès qu’un crime est commis on toque à ma fenêtre
C’est vrai que c’est commode, c’est la simplicité
Et les boucs émissaires ont toujours existé
Ça sert à faire peur, et à manipuler
A faire voter la masse sur la peur de l’étranger
Je suis responsable, de la courbe du chômage
Mais pas vos politiques racistes et incapables
Je suis l’état d’urgence, je suis l’insurrection
Je suis femme de ménage certainement pas patron
Je suis le prolo en trois-huit à la chaîne
Je suis celui sur qui tout le monde se déchaîne
Je suis l’état d’urgence je suis la rébellion
Je vis et je subis ma mauvaise réputation
Donnez-moi du flow, donnez-moi du son
Donnez moi de la basse et de bonnes vibrations
Je veux vivre libre, sans contrefaçon
C’est quand je suis sur scène que je lâche la pression
Qu’on me juge à la ville et dans les institutions
Je prends vos aprioris et j’en fais des chansons
Un rasta, un chômeur, un fainéant, un parasite
Je suis le bouc émissaire de toute une nation
Mais voilà ce soir tu danses sur mon son
Tu bouges tes bras, tu chantes mes chansons
C’est facile de dire, facile de juger
Y en a toujours un qui voudra mettre un rond dans un carré
C’est la musique qui remet tes idées en place
Je la joue dans ta tête et dans ta face
Et ceux qui découvrent ce morceau pas pareil
Je passe de bon à rien, à rayon de soleil
Je suis Mohamed Ali, je suis Martin Luther
Je suis Rosa Parks, je suis Aimé Césaire
Je suis l’anonyme qu’on pousse à la misère
Oui je suis Gandhi, certainement pas Hitler
On m’accable, on m’affuble de pleins de sobriquets
Je suis le nègre, le bougnoule, le bronzé, le bridé
Je suis la peste juive qui vous rend parano
Mais pas la race blanche de Nadine Morano
On étouffe de plus en plus sous le repli communautaire
On parle de moins en moins mais tout reste à refaire
Pourquoi mes origines et ma couleur de peau
Devraient être une souffrance, une limite, un fardeau
Au pays des droits de l’Homme s’il y a une chose que je regrette
S’il est une chose parfaitement imparfaite
Être l’épouvantail effrayant le troupeau
Mauvaise réputation qui me colle à la peau !
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9. |
Dernière au bar
04:25
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C’est une journée sur le signe de l’ivresse
Tout le monde est en liesse on va bien s’amuser
Un petit peu de rhum, juste une demi-caisse
On a laissé nos laisses accrochées sur le palier
Peu à peu s’envolent les soucis et le stress
La joie et l’allégresse sont là pour nous guider
Il y a de jolies filles il y a de jolies fesses
De multiples caresses pour les plus motivés
Vivent la musique la fête et la paresse
Ce qui fait qu’on enchaîne une semaine chargée !
Enfin tous réunis on se dirige en vitesse
En direction d’un bar, d’un concert ou d’un troquet !
Non ce n’est pas la peine, de se demander qui est-ce ?
Qui lâchera sa pièce chacun paiera sa tournée !
Accoudés au comptoir c’est la bonne adresse
Avant la dernière au bar la cloche a le temps de sonner !
Ne bois pas de whisky de peur qu’il te fracasse
Non, pas de tequila, pas de sucré-salé
Demande l’armistice si ton collègue d’en face
Te traîne à la Cale Sèche pour boire le rhum arrangé
Non, ce n’est pas du vice si ton amour se lasse
Auprès d’une bouteille tu sauras te ressourcer
Accoudé au comptoir du bistrot de la place
C’est la dernière au bar le patron met sa tournée
Il y a de l’ambiance et les lignes de la basse
Qui sans cesse en ton cœur revient marteler
Tu bouges en cadence de rythmes qui t’enlacent
Alors ton esprit devient tout embrouillé
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10. |
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Peu importe le vent, peu importent les époques
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Peu importent le vent, ou les révoltes
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Peu importent les colliers ou les menottes
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Peu importe la maigreur de nos récoltes
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Ainsi va la vie c’est toujours la même, il y a des gens, des gens, des gens qui triment !
Peu importe la malchance ou la veine, il y a toujours, toujours des grises mines
Passe le carrosse, les chiens n’aboient plus, oui mais alors, plus du tout !
Passera le temps, les malentendus, mais toi tu n’auras plus un sous
Cachés derrière un logo ou une croix
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Peu importe, peu importe c’est toujours toi la proie
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Cachés derrière des slogans patriotiques
Sont toujours là ! Sont toujours là !
Marine franchement la France tu l’aimes ou tu la quittes !
Chez les aveugles, les fous sont rois !
Puto tramposo tan poco me fio
La noche movida y el dia tengo frio
Chaquetas, corbatas y un montón de miedo
« ¿Tiene monedas ? ¡Disculpe no puedo ! »
Somos corruptos, bandidos hipócritas
Alma perdida en carretera periférica
Somos locos, poetas, hermanos, cabrones
¡Hijos de puta sin pretension!
Hay quien come la mierda y escupe rencor
Y lo que sin embargo sigue en su dirección
Palabras como rachas que matan le pueblo
Soy un hombre sincero y tu no me hace miedo
Somos todos prisioneros libres como el aire
Si me quitas las cadenas llamame compadre
Yo no soy culpable todavía de sentirme vivo
No hay ningún bebé que llora sin motivo
Peu importe ta couleur c’est ton portefeuille qui forgera ta destinée
Les prêcheurs de tous bords te laissent sur le seuil et claquent la porte avant d’entrer !
Depuis Mathusalem c’est toujours la même ! À croire qu’on aime cirer des bottes !
Et la gueule dans le cirage, c’est bien entendu qu’ils nous la mettent, les ventriloques !
Peu importe, ils s’occupent de la vermine ! Ils s’occupent de notre santé
Tant qu’on bosse et qu’on lèche des vitrines, pour leur croissance, faut consommer !
Peu importe la danse qui les agite, à croire que nous avons la lune mal embouchée
Sont toujours là pour nous guider vers l’avenir, mais depuis le temps, rien n’a changé !
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11. |
La trentaine
04:50
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Ça y est, trente piges dans les dents, et plus rien à m’ mettre sur la gueule
Paraît qu’l’âge con est derrière moi, dommage pas sûr que j’ai fait l’deuil
Paraît même, que je suis l’plus beau, et qu’toute façon je fais plus jeune
Paraîtrait même que mes textes, ils font de moins en moins la gueule
Paraît qu’ça ressemble à du Renaud, mais avant qu’il embrasse des flics
Et aussi à Mano Solo, ouais mais avant qu’il casse sa pipe
Ça y est trente ans, trente putain d’berges, autant de litres et de fumée
Ça fait longtemps que mes ch’veux blancs gagnent du terrain sur ma te-tê
Paraît, qu’artistiquement, c’est l’âge de la maturité
Moi je veux du Kiri dans les loges et des claques-doigt ça m’fait marrer
Moi, rien qu’ça m’fout l’vertige, autant de temps, autant d’années
Au coin d’mes yeux mes premières rides, et j’mets deux jours pour décuiter
La trentaine
Comme toi j’me raccroche à c’que j’peux, à ma guitare, à ma plume
A ma femme, à mes re-frés, 3ème Class mes enfants d’la lune
Trente balais, devant ma porte, pas d’cigogne à l’horizon
Pourtant, j’ai le multi-joueurs, sur la console à la maison
Peter Pan ne fait pas d’enfant, et reste au pays merveilleux
A moins peut être que mes trente ans me fassent un peu devenir vieux
Cette impression d’être plus sage ou en tout cas plus apaisé
Cette horloge qui me dévisage, à mesure qu’elle ne cesse de claquer
Mais y a dix piges, moi et ma gueule, on pensait repenser le monde
Bien forcés d’constater ma gueule, le monde reste le monde
Vas y balance, dis moi un peu, moi je sais très bien ce que tu penses
On se croyait des enfants de Dieu, on est rien qu’des enfants étranges…
Car moi j’te jure leur putain d’Dieu, et leur amour de la patrie
Ça fait trente ans, qui dit mieux, que je les pleure que j’les conchie
Sept ans d’malheur pour celles et ceux qui préfèrent rompre le miroir
Souvent ne préférant pas voir, les reflets qui brûlent les yeux
Trente rotations solaires, autour d’un astre merveilleux
Trente rotations supplémentaires, n’y crois pas mais espère le
Qu’ce soit, pour écrire des textes, pour faire la teuf, pour se sentir libre
J’apprends bien plus de mes rencontres, de mes concerts que de leurs livres
Ça y est, trente piges dans les dents, et plus rien à m’mettre sur la gueule
Paraît qu’l’âge con est derrière moi, dommage pas sûr que j’ai fait l’deuil
Paraît même, que je suis l’plus beau, et qu’toute façon je fais plus jeune
Paraîtrait même que mes textes, ils font de moins en moins la gueule…
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12. |
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Dis moi collègue, dis moi comment faire du bon son ?
Comment parvenir à transcrire la bonne humeur et l’émotion ?
Le pastis et la sueur donnent une savoureuse décoction
Et en plus il y a Lionel venu partager la version
De Massilia jusqu’à Toulouse et de Besançon à Vitrolles
Nos lyrics ont du contenu, toujours prêcher la bonne parole
De Ryon à Raspigaous, nombreuses sont les connections
3ème Class est sulfureuse, elle mélange les horizons
Les chiens d’la classe avec malice pour le plaisir de partager
Bottent le cul des connos à l’instar des chiens des quais
Oublier un instant ton patron, les flics, les banquiers
La musique nous libère elle nous permet de nous apaiser !
Tranquille, je ne me prends pas le chou dans la vie
Oui j’avance à l’aise, je ne me fais, non, pas d’ennemi
Je choisis mon chemin je trace moi même ma route
Personne au monde ne me met l’ombre d’un doute
Pourtant moi tu le sais j’ai tracé jusqu’au jour
Où j’ai compris qu’aller vite, oui, me jouerai des tours
C’est alors que la cadence j’ai ralenti
Maintenant je prends mon temps et j’évite les soucis
Car dans la ville les gens agglutinés deviennent fous
Ils se jettent les uns sur les autres un rien les met à bout
Si tu regardes autour de toi, personne ne te sourit, non, non
Le style est vieux mais évolue au fil des années, c’est logique
De part le monde et le temps il subit des déformations chroniques
Toutes les ethnies, toutes les races ont traversé cette musique
Reggae power, éternellement mythique
Donne la vibe, et le son, l’envie de bouger
Immanquablement on est attiré
Le flow devient fou, il te fait monter haut
C’est le moment où dans la foule c’est bien chaud
On te réclame le « pull up » !
Une petite gorgée de plus et les premiers mots prennent place sur le papier
Je mets de côté mes vieilles phases usagées que j’ai bien trop rapées
Mon cerveau, imprégné de l’instru qui ne cesse de tourner
Mais comment faire ? Pour faire danser les mots sur cette mélopée
Tel est le but, tel est le cap, autant de raison de kiffer la zique
Renouveler tous les jours mon vocabulaire en me laissant guider par une track
De l’expression parfaite au bon moment
C’est dans ma tête où se cachent les chemins
Qui me mèneront jusqu’au dénouement
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3eme Class Toulouse, France
3ème Class se joue des styles et des codes dans une fusion explosive et cuivrée. Une musique éclectique et populaire entre chanson française, world et rap conscient, où la plume acerbe et touchante des deux MC’s assume ses influences : de Bernard Lavilliers à Gaël Faye en passant par Zoufris Maracas, les textes en français se veulent soignés, porteurs de messages. ... more
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