1. |
Demain
03:47
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Demain c'est court, demain c'est loin
Demain le jour, à bout de mains
Un côté cour, l'autre jardin
Demain se vit avec les siens
Demain qui vibre, demain bouillonne,
Demain je vis, puis j’abandonne
Un côté pile, un côté face
Demain c’est pire, puis on l'efface
Demain espère, demain qui pense,
Demain grandit et par essence
Il ne ressemble à aucun autre
Demain c’est toi et demain c’est l’autre.
Demain chantant, demain silence,
Demain l'ascèse et l'abstinence.
Demain gourmand plein de folie
Demain la danse et l'anarchie.
Et vas-y chante, chante, chante,
Demain n'existe pas
Et vas-y danse, danse, danse,
Deux mains, deux jambes et deux bras
Et vas-y chante, chante, chante,
Demain n'existe pas
Et vas-y danses, danses, danse,
Enlace la vie dans tes bras
Et vas y danse...
Demain pour rien, et l'absolu
Pour celui qui y croit, celui qui y croit plus
Un jour un livre, l'autre un couteau
Demain t’es libre, sous l'échafaud
Si t’es chafouin, on s’voit demain
Pour boire un coup, demain copain
Demain c’est court, demain c'est long
Demain la poudre, chars et canons
Demain qui crie et demain qui pleure
Demain une nuit, tous les quarts d'heures
Un jour c’est elle, l’autre c’est lui
Un jour où l'autre, demain sans bruit
Écrire demain, sans faux semblant
Écrire le monde, demain vivant
On s’en tamponne, demain qui cogne
À coup de feu, à coup de sang, laisser demain à nos enfants.
Et vas-y chante, chante, chante,
Demain n'existe pas
Et vas-y danse, danse, danse,
Deux mains, deux jambes et deux bras
Et vas-y chante, chante, chante,
Demain n'existe pas
Et vas-y danses, danses, danse,
Enlace la vie dans tes bras
Et vas y danse...
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2. |
Artisanal
06:37
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Parait que tout à l'heure, enfin, pas plus tard que ce soir,
Ça va être le bordel devant la scène jusqu'au comptoir
Ce soir pas de paroles ni de gestes déplacés,
On va le vivre ensemble, cet instant de liberté,
Parait que si ça gueule dès à présent dans le public,
On voudra forcément mettre le souk avec ma clique,
C'est du son pour tout l’monde, un simple moyen d'expression
Quand le partage brave la norme et surmonte les interdictions
Entre dans la danse et surtout ne tourne pas en rond,
Chez nous on partage, toujours du monde à la maison,
S'il ne reste qu'une part, on coupe en dix comme dit Tonton
Nous on ne capitalise rien, cultive la saveur du don.
Les répètes et les mises en place, ce n'est pas une histoire de classe
Mais plutôt une histoire de taf, qui ne fait rien ne laisse pas d'trace
Ronge ta laisse si on t'attache, juste un conseil des chiens de la casse,
De Toulouse à Montparnasse on parlera de lutte des classes
On fait notre tisane artisanale, mélange rhum et zamal,
Éclairés par la lune, le son nous fait passer la dalle.
Quatre piges, avec la verge et la lame
À délirer comme des minots chaque fois qu'on voit la foule en flammes
Tantôt alcoolisée, tantôt partisane, la plume transmet le message,
On ne rêve pas d'avoir des fans.
Ravis si t'apprécies les vibes qu'on dégage,
Viens foutre le dawa, l'harmonie nait dans le partage.
C’est 3ème Class, toujours une place dans la famille,
Boulégant, gouleyant, c'est comme une glace à la vanille,
Ne cherche pas le style, toutes les couleurs sont les bienvenues,
On brasse, on fait macérer, ce qui en ressort c'est du pur jus !
Circuit court, commerce équitable, local,
La startup deviendra jamais multinationale
Fier du terroir, un son bio que tu peux consommer,
Un savoir-faire artistique non subventionné
3ème Class débarque dans ton casque, armés de sales phases,
Pour mes sales races, ces mecs chelous aux sales faces
Remue la tête si ça l’fait, tu ressens l'effet,
Un bête de beat qui frappe la foule, termine au fond des filets.
Les filles défilent et c'est fou !
En vrai, c'est pas faux, comment délier le fil qui nous relie ainsi aux nymphos,
Comme l'encre collée au stylo, la rime est stylée,
Provoque des haut-le-cœur comme une grand-mère et son stérilet
Si t'es ridé mais vivant, même si t'as plus de dents,
Le rap c'est comme un godemichet on l'aime bien fat et vibrant,
Rentrer dans les annales, façon "Le seigneur des anneaux",
Puis mourir d'un malaise vagal, tomber raide mort dans un pogo.
Pas d'renvoi d'ascenseur nous on s’balade toujours à pied,
C'est comme ça qu'j'connais ta sœur qui squatte toujours dans l'escalier,
Relent de mescal, qui m'esquinte, puis je m'esquive,
Qui veut la peau du Grinch avant d'avoir tué MC ??
Apprécie la mixture un joyeux mescladis,
Artisan du son, l'activité reste à risque,
Artiste pour le fond, mais toujours pas d'Kbis,
Pratique à l'humeur, selon la motive à tout moment ça part en jungle,
Depuis le départ, révise les bases, esquive les cases,
Retourne les bars et fait cramer les baffles,
Vas-y Romrom fait péter la basse, on part en live,
J’veux voir les mômes, et les mamies lever le poing, fous-moi cette fosse en nage !
Oui on vient animer les âmes, crew de trentenaires qui n’a même pas le BAFA
Succès d’estime, parle pas du chiffre d’affaire des GAFA,
Mais bon pas d’mal, vaste est l’étendue des champs du possible,
Une fois nettoyée la crasse qu’on t’a mise, petit, devant la rétine,
Force du collectif, brave les montagnes et les mers,
L’esprit d’famille donne la force, permet d’voir plus loin que les guerres.
Éclair de lucidité dans monde un flou,
Éloigne toi d’un modèle qu’on t’a donné quand il te rend fou
Quand t’as l’esprit quantique dans un monde binaire,
Comment faire si ton rêve n’est pas un job ordinaire.
J’pensais être seul mais t’imagines pas, combien de gens sont dans le même cas,
Tout autour de nous et sur la route, man on ne croise plus que ça
Autant te dire que la machine n’a pas fini de chauffer,
Tête baissée, mains dans le cambouis, maintenant qu’on y a gouté
On va faire tourner la boutique, même si y a pas d’route tracée
Besoin d’air! On va l’prendre, on l’a trop brassé.
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3. |
Pensée printemps
04:49
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Pensée printemps, ouais
Mais bon dans ma tête c’est l’automne
Je vois des fleurs fanées dans chaque femme,
Du vent caché dans chaque somme,
Un petit garçon fâché caché dans chaque homme,
Une graine prête à pousser dans chaque môme
Le ton est fade et gris, oui désolé je vis la nuit
J’vois pas l’temps passer quand j’écris,
J'ai pas d’manque de sommeil, j’veux pas d’cure de soleil
Ni Lexomil mon traitement s’prend par les oreilles
Ça fait du bien mais guérit pas,
Il suffit pas d’s’mettre des Ricard, maudit met délicat
Brailler tard, voir des tarés narguer l’État,
Et j’vois des familles mendier réclamer des toits,
Des foyers blindés condamnés au froid, ça me crispe d’effroi
On lâche les sourires comme les arbres laissent échapper les feuilles
On ferme les portes avant qu’elles claquent, fini la terre d’accueil.
Mais la pureté des larmes parfois se transforme en écueil
On nourrit pas la haine sans peur d’être confronté au deuil
Vivre un printemps en plein hiver,
Soleil, Perrier et mon corps allongé qui se réchauffe contre une peau d’satin,
Vivre ça fort, vivre ça fier,
Vivre libre, savourer chaque instant jusqu’au jour où pour toi ça sent l’sapin.
Vendre ma peau d’bête, qui me rapporte peau d’balle,
Pour la frime c’est peau d’zob, la zik ça rapporte que dalle.
Combien d'embrouilles futiles terminent en embrouilles à deux balles ?
Moi j’ai la phase fragile, penser printemps : c’est vital !
Je ressasse mes printemps pour ne plus penser à l’automne.
J’écoute le bruit du vent, sans nul besoin d’un sonotone.
J’ai souvent confondu les sons d’printemps les sons d’automne.
Le nombre de saisons n’excède jamais quatre pour l’homme.
Apprendre à être, un individu bien conforme,
Vivre et renaître, cultiver le fond et la forme,
Si un seul être, ne saurait faire plier la norme,
C'est dans la tête, que le printemps terrasse l'automne.
Mais bon comme d'hab s’enchainent les mêmes thèmes, sans gêne,
Et soufflés par ce défilé de têtes blêmes,
On mène à bien nos quêtes vaines,
Parce qu’on sait bien qu’on a tous le même sang mais pas dans les mêmes veines, putain !
Histoire sans fin d’ouvrir sa gueule, appelle moi "ATRIYOU",
"ARTAX", "FALCOR", combat l’trac à bras le corps tous les jours.
Toi, dans dix piges tu vois ton avenir où ?
Moi j’ai pas de certitude, à part celle d’avoir tort
Oui, choix bizarre : musique pour remplir les poches,
Si "passion" s’fait mal, "brouillon" reste à l’état d’ébauche
Fracture de l'inspi, t’imagines pas la taille des broches
Un beat sans structure j’te dis pas l’état des croches
Allez ! Pas l’tout d’faire la gueule
Téma ! J’ai l’teint plus pâle que Jackson Michael
Faudrait penser printemps pas pour Macron pour ma filleule
Pour ces potes qui m’inspirent et qui méritent un pote meilleur
Juste une gorgée de plus, un peu moins froide un peu moins crade qu’hier
J'ai beau penser printemps au fond de mon âme je n’aime que l’hiver,
Si mes vers solitaires étaient un tantinet moins fiers,
Ils feraient preuve de caractère sans tomber dans l’fond de mon verre,
J’relâche mes nerfs...
Marque une courte pause, feins d'être essoufflé, pour que mon ennemi s’allonge,
Je découpe les feuilles, d’un coup de katana,
Je n’effeuille pas la marguerite le printemps ce n’est pas pour moi.
Marque le temps et le tempo pour un bon vieux combo,
L’odeur fétide d'un vieux tripot et à l'ancienne frero !
De peur que les quatre saisons ne nous mènent au trépas,
Bien connu que les souris dansent sauf que le chat c'est moi...
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4. |
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Comme moi t’es rien qu’une goutte mon frère, rien qu'une goutte dans l'océan.
Comme moi t’es rien du tout mon frère, qu’une poussière dans le néant.
Si moi je traverse la mer, avec ma femme et mes enfants,
C’est que partout il y a la guerre, la faute à tous vos dirigeants.
Les dirigeants de ton pays, ont bombardé pour de l’argent,
Pour le pétrole, faire des affaires pour Sarkozy et les diamants.
Le cobalt vous est nécessaire, pour faire travailler des enfants,
En Chine en Inde pour fabriquer, des téléphones pour vos enfants.
C’est pas un plaisir d’être là, risquer nos vies sur ce rafiot.
C’est pas un plaisir d'être chez toi, on était mieux à la maison.
Surtout qu’l’accueil y est meilleur, chez nous la porte est grande ouverte
Aux voyageurs dans le besoin, aux touristes avec leurs casquettes.
Vaciller, vaciller, vaciller sur la mer, ça fait bien trop longtemps, qu’on n’a pas touché terre.
Chavirée, chavirée, chavirée par la mer, c'est des femmes des enfants qui voguent sur ma galère.
Partir un jour et puis laisser, tous ceux qu’on aimait derrière soit,
Quitter sa maison puis courir, entre les bombes et les soldats,
Risquer nos vies sur cette galère, marcher des heures comme des forçats,
Entre le soleil et la mer, entre l’espoir et le trépas.
L’amer à boire c’est pas peu dire, j’ai vu trop d’horreur et pourtant
Tous les jours je garde le sourire, pour ma femme et pour mes enfants
Comment pourrais-je leur expliquer, que pas loin il y a des bateaux ?
Qu’ils pourraient venir nous sauver, pendant qu’on crève sur ce rafiot.
Partout des hommes, partout la guerre, partout des femmes, partout le vent.
Un seul soleil, une seule terre, une seule humanité seulement.
Combien de chansons nécessaires, combien de morts, combien de temps ?
Pour que la mémoire de nos mères, puisse nous mener aux quatre vents.
Vaciller, vaciller, vaciller sur la mer, ça fait bien trop longtemps, qu’on n’a pas touché terre.
Chavirée, chavirée, chavirée par la mer, c'est des femmes des enfants qui voguent sur ma galère.
On a quitté nos villes en flammes, on a fui, perdu des fils, des femmes,
Dû laisser l’Afrique à la merci des balles, triste victime d'affaires illégales,
On a pris le parti de vivre, suivre la route, même si la peur et le doute fait qu'on dérive.
Douleurs aux chevilles et ventre vide, ma tête est ailleurs, mes pieds me guident
Pas à pas combats la fatigue, le but : atteindre la digue.
J’rêvais d'un bateau qui navigue, d'une autre vie sur une autre rive
Mais voilà des jours qu’on ne voit plus terre, que la mer prédatrice engloutit mes frères,
Moteur arrêté, nous voilà naufragés, la panique s’empare des passagers.
Soulagé d'apercevoir des phares dans le noir... Est-ce la fin de ce cauchemar ? Non.
J’vois des grilles, un couloir, une cellule humide et un seau d’eau pour boire.
On est prisonniers. Une année interminable, traités comme indésirables, en cage,
Partager tant bien que mal, le peu d’nourriture comme les maladies rares,
On ressasse nos vies, nos histoires, l’avocat nous dit qu'il a espoir,
À nouveau perdu dans une mer de papiers mais ça y est, j'entrevois ma liberté !
Une fois dehors croise les yeux des passants,
Rougi par la peur, la haine, je comprends…
J’vois leurs doigts pointés entre eux et moi...
Cette ultime frontière je n’la traverserai pas...
Vaciller, vaciller, vaciller sur la mer, ça fait bien trop longtemps, qu’on n’a pas touché terre.
Chavirée, chavirée, chavirée par la mer, c'est des femmes des enfants qui voguent sur ma galère.
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5. |
Les Amazones de la zone
05:22
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Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qui frappera à ta porte
Elle est la vie, l’espoir et le labeur aussi
Elle aime à rire, à boire et à baiser l'ami
Elle est celle qui, le soir, flippe de prendre le métro
Celle qui quand il est tard crispe sa lacrymo
Celle qui pour un regard, juste un regard de trop
Subit les coups notoires de son mec alcoolo
Elle est celle qui galère, nettoie les chiottes chez Mcdo
Celle qui t'a lavé le derche, celle qui t'a porté sur son dos
Elle est juste un autre toi, un autre moi, un autre nous
Celle qui depuis des siècles par l'homme est tenue à genoux
Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qui frappera à ta porte
Elle est la vie, l’espoir et le labeur aussi
Elle aime à rire, à boire et à baiser l'ami
Couplet 2 (Jerem) :
Elle est celle qui au taf subit la crasse des hommes
Ces gros dégueulasses avides de ses formes
Mais le consentement c'est pas fait pour des prunes
Et les cons franchement ils te cassent les burnes
Pour parler crûment y a pas de guerre des sexes
Y a que l'esclavage un vieux patriarcat complexe
Y a que des gamines, des femmes et puis des filles
Qui encore cultivent la stratégie du moins pire
Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qui frappe à ta porte
Elle est la vie, l’espoir et le labeur aussi
Elle aime à rire, à boire et à baiser l'ami
Elle est malheureusement Marine ou Morano
La connerie n'a pas de sexe, pas de couleur, pas de drapeau
Elle est surtout Pussy Riot et Ahed Tamimi
Elle est cette anonyme qui reste fière face à l'oubli
Elle est celle qui petite s'est faite voler son corps
Et qui depuis cogite seule, livrée à son sort
Trop de destins tragiques brisés au coin d'un hall d'immeuble
Trop de silences complices.
Qui ne veut voir détourne l’œil.
Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qui frappe à ta porte
Elle est la force, la vie et la stabilité
L'intelligence, l'altruisme et la sincérité
On a compris que la parole d’un mâle cis blanc ne vaut pas un clou
Sur tous ces sujets, non, ces dames n’ont pas besoin de nous
Donc drapeau blanc ! Loin de moi l’envie d’attirer les coups
Comprends mais n’en suis pas moins triste qu’elles me voient comme un loup
Naïf au départ, du mal à saisir les causes de la haine,
Moi dans ma famille c’est ma mère le boss du game
Petit frère d’une sœur forte qui s’est faite seule,
Que j’pensais pas victime du regard des porcs et de leurs grandes gueules
Mais j’étais loin du compte. Et comprends bien du con !
Quand tu siffles une femme seule dans la rue entre potes c’est pas d’la séduction
Tu mets à mal l’image qu’elle a d’elle-même, sa considération entretient haine et frustration
Et pas d’caricature, y a pas qu’dans la rue qu’les mains se baladent.
Glacial est le silence de proies faciles captives à l’ombre de familles banales.
Quand les gros chèques étouffent les scandales,
Ravis, les riches porcs glissent sur l’image de la femme vénale
Je compatis…
Choqué quand j’entends que ça juge une fille violée qui est seule responsable de la taille de sa jupe
L’inversion des rôles en dit long, la violence de la lutte,
La route à parcourir avant d’abolir l’image de la pute.
Trop de mères, filles tabassées n’appellent pas les flics
En attendant persiste ce patriarcat maléfique
J’sais pas comment lutter si ce n’est mettre en lumière,
Pour tenter d’aveugler un fléau qui puise sa force dans l’obscurité.
Faire attention, arrêter de minimiser,
Les réflexions qui paraissent rien, à long terme finissent par briser,
Des vies, des cœurs, et maintiennent muselées des gamines sans repères,
Qui passent une vie menottées au souvenir d’un pervers.
Envie qu’la cause avance, et pour ça informer les gens.
Mais un mec qui parle féminisme, j’ai peur qu’ça fasse mauvais genre…
Témoigne juste mon plus grand respect à la gente féminine,
Aux amazones de ma vie qui m’ont donné l’exemple.
Pour toutes les Amazones d'hier, d'aujourd'hui, de demain
Pour les mères, les sœurs qui tiennent ce monde à bouts de mains
Pour les femmes, les bis, les gouines et les hétéros
Message de force, d'espoir, au milieu du chaos
Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qu’a frappé à ta porte
Elle est la force, la vie, et la stabilité
L'intelligence, l'altruisme, et la sincérité
Elle est la mère, la sœur, la cousine et la pote
Elle est la fille, la femme, qu’a frappé à ta porte
Elle est la force, la vie, et la stabilité
Une Amazone l’ami, ça mérite le respect.
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6. |
Bienvenue en Macronie
04:08
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Soyez les bienvenus au pays des anachronismes.
Bienvenue dans la jungle, bienvenue en Macronie,
Où 1% du monde concentre l'ensemble des richesses.
Le mépris est de mise, bienvenue dans le show-business.
Ici le débat politique, c'est en prime time sur C8,
Idolâtrie de la connerie, la France devient une porcherie.
Ça pue la haine dans leur JT, le bruit des bottes et le mensonge.
Ça sent la haine dans mon quartier, les lacrymos et les flashballs.
Libérale et décomplexée, ici la violence est sociale.
Ici l'État est policier quand la violence devient banale.
On ne compte plus les morts, sous leurs matraques assermentées,
Les éborgnés les mutilés qu’ils ne manquent pas de ficher.
Fachos fâchés décomplexés ça pue la haine dans l'Assemblée.
Et la mémoire de nos anciens bafouée, oubliée, humiliée.
Ils nous feraient passer Sarko pour le plus grand des humanistes,
Chirac, Pasqua et Juppé pour de dangereux communistes.
Oh non messieurs, l'identité n'est certainement pas nationale,
Quand vous traquez à la frontière des réfugiés sans grand scandale,
Quand vous laissez crever en mer les enfants, des familles entières.
À chaque mort sur nos frontières, c’est l'humanité qu’on enterre.
Illégale est la méthode,
Le sort de l’humanité, dans la main d’une poignée d’hommes qui ne veut rien lâcher,
Ne se pavanent même plus, au vu des révolutions passées,
Derrière la milice, préfèrent rester cachés.
Capables de déclencher des guerres, pour que vive le marché,
Faire taire l’insurrection, surtout éviter l’anarchie,
Que la masse reste branchée, par la peur enchainée,
Plus l’angoisse est palpable, plus dense est l’écran de fumée.
Oui il faut que le peuple coure, qu’il ait peur de crever la dalle,
Qu’il sache que s’il gueule trop fort, il entendra siffler les balles,
Qu’il ne puisse pas se mobiliser, qu’il reste bien divisé,
Toute initiative sera minimisée, décrédibilisée
Les parasites sont bel et bien là, écrivent l’Histoire
Créent le désordre, allument la mèche et maintiennent le monde dans le noir,
Te demandent des efforts et mais eux claquent 3 smics dans un costard
Ces imposteurs ont plus d’arrogance que des rockstars.
Bienvenue en Macronie, pays des droits d'l'Homme dans ton cul.
Si je n'soutiens pas la quenelle, révolution serait bienvenue.
Sur TF1 et BFM la grande danse du mensonge.
Ça propagande à tour de bras, elle n'est pas loin la bête immonde.
Petit col blanc bien relevé qui crache sur ceux qui font l’aumône.
Au fond il faut pas s'étonner quand le peuple met un gilet jaune.
La face du monde défigurée, et capitalisme de masse.
Quand les banquiers montent au braquage, Karcher pour décoller la crasse.
Quand 1% de la planète nous crache dessus avec violence.
Sont-elles vraiment si désuètes nos chansons de la résistance ?
Le bras levé, mon poing tendu, le troisième doigt levé bien haut,
À toutes les polices du monde je dédicace ce morceau.
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7. |
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Les années passent et les liens que l'on tisse, nous renforcent, on s’rend compte,
Qu’c’est la chose la plus importante ici,
Alors ouais c’est pas la joie tous les jours,
Les déceptions, les ecchymoses si t’as trop tendu les joues,
Incertitude d’un destin fatidique, peut vite te prendre de court,
Pour apprendre à faire face à la vie tu peux pas prendre de cours,
Admettre des fois ça s’joue à rien,
Tu t’casses la jambe, dix ans plus tard, tu t’retrouves entouré d’frangins,
Comprenne qui pourra, celle-là c’est pour mes miens,
Mes patous qui kiffent sur Tupac, à douze grammes après douze packs,
On partage l’appétit d’vivre comme la pépie d’être ivres, j’avoue ça nous inspire,
Mêle joie de vivre et vague à l’âme,
C’est ma première chanson d’amour et c’est à mes potes que je déclare ma flamme,
Normal tu me diras j’les vois plus que ma femme,
Faut que j’les cajole et j’en prenne soin, oui c’est mes premiers fans
Je marche avec les miens, peu importent les origines,
Peu importe la mélanine, le message se mêle à mes rîmes, Frangin,
Ici les pleurs se mêlent au rire, la peur face au sourire, difficile de s’unir et s’il n’en restait qu’un
Il te dira qu’on est les mêmes, et qu’c’est pour ça qu’on s’aime,
Et qu’c’est pour ça qu’on saigne le même liquide dans les veines,
Allez, allez, passe le spleen que j’sois chiré, c’est pas pour éteindre l’incendie si j’fume comme un pompier.
L’amitié se disperse au gré du vent, au fil des saisons.
Beaucoup trop se disent nets, et portent un shlass sous leur blouson
Bienvenue dans ce monde, dixième étage sans ascenseur,
Ici où l’amitié a plusieurs formes, plusieurs saveurs.
Dieu seul sait où j’serai sans le soutien de mes potes,
C’est surement grâce à eux si j’ai pu enfoncer des portes
Si j’ai pu effacer des notes, au fil du sablier,
Serrés comme des culs de joint qu’on entasse au fond du cendrier.
Feeling the vibes of that friendship thing
My turn to declare my flames to my favorite beings
I hope they prick up an ear to my words
They know :
I never talk about love, but there are up above
My hopes, and I mope, when they elope this is slope
When they’re near, life is tasty, dark tears get nursy,
And crazy laughs, there a plenty.
Without them it goes wrong
How to explain, they make me feel so strong
It’s like a sweet recreation, no deprivation,
My prettier relation.
‘Cause with cupid I am clumsy,
Heart story bugs me, but with my crew trust me :
I could raise up crazier crowds, and be proud to shout
That I found my soulmate, now.
J’m’en bats les couilles qu’on partage pas l’même sang
C’qui compte c’est l’envie d’aller dans le même sens
Ne pas lâcher la main si l’autre est dans la merde,
Ou lui mettre dans la gueule s’il est en train d’se perdre, mais
D’la bienveillance à t’en faire lâcher une larme,
Une présence quand y a plus les mots, les gorges serrées par le drame
Des fois un sourire réchauffe bien plus qu’une flamme,
Crois moi, la taille des bras ne reflète pas la grandeur d’âme
La vie ça pète dans tous les sens, j’ai l’impression qu’j’suis bénit
Les uns derrière les autres, on dirait l’générique de Benny Hill
Héros de l’ombre, qui gardent le smile face à la lutte
Là où Captain America n’tiendrait pas deux minutes, non
Les forces se transmutent, le megazord est lancé
Quand j’pense à eux j’mets un mawashi à mes mauvaises pensées
Même comme une quiche devant eux j’ai plus honte de danser
Le lien qui nous lie, une des choses au monde qui m’parait censée
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8. |
Héros du quotidien
02:44
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On a rencontré des gens qui n’passeront pas à la télé,
Tant de héros du quotidien qui n’ont jamais droit au couplet.
En entendant à nos oreilles cette douce mélodie,
On a repris la plume, pour leur dédier cette symphonie.
Caroline a la trentaine, elle élève seule ses trois gamins,
Ça fait longtemps qu’manger des pâtes est devenu son quotidien,
Elle a fait une croix sur sa vie, pour donner une chance à ses mômes
Une vie meilleure qu'une vie d'usine loin d'un avenir qui fait l'aumône.
Tous les matins elle croise Majid dans le bruit des machines,
Ses lèvres arborent le même sourire depuis vingt piges,
Lui c’est son temps libre qu’il offre, comme tous les bénévoles,
Pour protéger, prendre soin des gosses qu’il aime même si c’est ceux des autres.
Elle, il la croise souvent sans jamais oser lui parler,
Elle est infirmière, compte pas ses heures, elle est passionnée,
Sans moyens, démunie comment faire alors pour soigner,
Elle donne tout sans compter et se cache souvent pour pleurer.
Ça tourne en boucle dans les journaux, à la télé…
L’anonymat suffit, inutile d’avancer visage masqué
Tant de héros du quotidien dont on ne parlera jamais...
Ces braves restent cachés sous la cape de l’obscurité
Ça tourne en boucle dans les journaux, à la télé…
L’anonymat suffit, inutile d’avancer visage masqué
Tant de héros du quotidien dont on ne parlera jamais...
Ses mains ridées ne sont plus blanchies par la craie
L’ambiance terne de la retraite est bien loin d’celle de la récré,
Loin de la classe, aujourd’hui le doute est là dans les pensées,
Que sont devenues ces graines qu’il a vues pousser ?
D'ailleurs il y a cette femme, qui se rappelle de lui,
Ancienne élève brillante pleine de motiv’ qui maintenant a grandi,
Comme pour remercier la vie chaque jour elle donne un peu d’la sienne,
Éducatrice spécialisée qui pense que tous les gosses sont les mêmes.
Heureusement qu’elle est là depuis qu’la maladie,
Lui a volé ses jambes, sa jeunesse, et l’a cloué au lit,
À douze piges, avec quatre cordes et dix doigts il s’est sorti de l’ombre
Il taffe son violon, pourvu qu’son fauteuil fasse le tour du monde.
Il y a bien trop de gens qui confondent l'ombre et la lumière,
Tant de gens qui se morfondent et tant d'autres qui désespèrent.
Pourtant les exemples ne manquent pas autour de nous pour s'inspirer.
Un combat même perdu d’avance vaut la peine d’être mené.
Ça tourne en boucle dans les journaux, à la télé…
L’anonymat suffit, inutile d’avancer visage masqué
Tant de héros du quotidien dont on ne parlera jamais...
Ces braves restent cachés sous la cape de l’obscurité
Ça tourne en boucle dans les journaux, à la télé…
L’anonymat suffit, inutile d’avancer visage masqué
Tant de héros du quotidien dont on ne parlera jamais...
C’est pour eux qu’cette chanson vaut la peine d’exister.
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9. |
Touche d'optimisme
05:30
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Tant parcouru de kilomètres, pour sortir des sentiers battus.
Tant rencontré de gens honnêtes, des souriants, et des faux culs,
Des gens sympas, et des visages, très accueillants, et après tout,
Pourquoi ne pas remplir la page, de tous ces gens qui font le nous ?
Ça vaut l’détour et sans encombre, même si le temps joue contre nous.
À ce jeu-là, les ecchymoses ne remplacent jamais les coups.
Tant de personnes sur cette Terre, avec un cœur au bout du bras,
Qui nous ont donné la chaleur, et rendent ce monde un peu moins froid.
C'est sûr qu’on n’est pas les premiers, et pour tout t’dire nous ça nous va.
Pour secouer le cocotier, nous en revanche sommes toujours là !
Pour partager, pour l’atmosphère, pour que demain il fasse moins froid.
Pour que demain à nos enfants, on puisse leur dire « C’était pour toi ! »
Nous l’avons fait et tous ensemble, sans qu’personne soit mis de côté,
Sans adversaire, sans résistance, sans faux semblant et sans monnaie.
Vas-y minot, parcours le monde, et à chaque pas, rappelle-toi,
Souris aux gens, souris au monde et vas-y, fais entendre ta voix !
C’est certain, ils sont des nôtres, ces gens qui n’capitulent pas.
Même dans la crasse, ils tiennent le monde,
Tiennent le monde à bout de bras.
Instrus chargés, Mc tireur d’élite
Rien à foutre de blinder des Zénith
La musique est la poudre qui enflammera les manifs
Les bisounours ont sorti les canifs
Et pas sans mal dépeint les paradoxes de l’époque
Du fond de la classe, sans prof, aidés par les potes,
On s’exporte, Sud, Est, Ouest, Nord !
Caddy chargé, munitions sonores !
Riff de basse à déchainer les groupies !
Halte chez les potes à la Chainée-des-Coupis !
Frais comme la Ouest Coast quand t’as la pépie !
Joue Cartes sur table, et on fait tapis
Passer de Montastruc à Paname,
Pas d’maison de disque, on a construit une cabane
Nique Prosper, c’est nous les rois du macadam
La force du collectif ne connait la panne !
C’est certain, ils sont des nôtres, ces gens qui n’capitulent pas.
Même dans la crasse, ils tiennent le monde,
Tiennent le monde à bout de bras.
Donne-nous des planches, et un public
Donne-nous une chance, et qu’on s’applique
Des mots qui chantent, à nos oreilles
Des mots d’amour pour qu’on s’imprègne
Pour qu’on s’entraine au petit jour
Non, pas de pleurs, de grands discours
Ceux qui vous soûlent sur un comptoir
Donne-moi du noir, donne-moi du rouge
Donne-moi l’amour et la poésie
La révolte et la folie,
Quand on se lie, on est si tendre
Quand on s’empoigne, on sait s’y prendre
Au fil de l’air, au gré du vent,
Passent les jours et les printemps,
Pour un câlin au bord du feu,
Pour des souvenirs quand tu seras vieux
On boit des verres entre frangins
Au fil du vent, au fil de rien
Le nez en l’air, et sans attaches,
Avec la crête, comme des Apaches
C’est certain, ils sont des nôtres, ces gens qui n’capitulent pas.
Même dans la crasse, ils tiennent le monde,
Tiennent le monde à bout de bras.
Ils sont des nôtres…
C’est certain…
Ils sont des nôtres…
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10. |
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Il y a mon voisin de droite et y a mon voisin de gauche
Y a mon voisin qui m’exploite et celui qui me débauche
Y a mon voisin qui fait pendre tout son linge à la fenêtre
Et y a celui qui boit trop pour pouvoir me reconnaître
Y a mon voisin qui va bien, celui qu’est un obsédé
L’un qui tire les mouchoirs, l’autre qui tient le paquet
Y a mon voisin qu’est bien noir, celui qu’est prof de français
Y a celui qui est tout pâle et qui m’a jamais parlé
Y a mon voisin socialiste qu’a jamais rien partagé
Et y a mon voisin raciste, celui qu’est con comme un balai
Y a mon voisin dentiste qui aimerait bien se faire pardonner
Et celui qui a cent-trois ans qui n’a même pas de dentier
Y a mon voisin qui m’invite pour mater des matchs de foot
Depuis ’98 moi j’en ai plus rien à foutre
Il y a des gens qui m’entourent, d’autres qui m’embarqueraient
Y a des gens qui m’insupportent, d’autres que j’embrasserais
Il y a des gens qui m’entourent, d’autres qui m’embarqueraient
Y a des gens qui m’insupportent, d’autres que j’embrasserais
Y a ma voisine qui imite la télé réalité
Elle travaille ses mimiques dans des selfies censurés
Y a ma voisine qui pose toujours trop de question
Et celle qui s’interpose pour lui faire la leçon
Y a ma voisine timide qui ose pas me regarder
Et y a celle qui allume les commerçants du quartier
Y a ma voisine rouquine, celle qui bosse au guichet
Elle a toujours le sourire mais pas pour vous aguicher
Y a ma voisine qui colporte et amplifie la rumeur
Parait même qu’à la police elle tutoie l’inspecteur
Y a ma voisine au régime, l’autre qui aime ses kilos
Et y a celle qui galère à bosser à Casino
Y a celle qui désespère de trouver le prince charmant
Y a celle qui est avec mon frère et qui râle tout le temps
Il y a des gens qui m’entourent, d’autres qui m’embarqueraient
Y a des gens qui m’insupportent, d’autres que j’embrasserais
Il y a des gens qui m’entourent, d’autres qui m’embarqueraient
Y a des gens qui m’insupportent, d’autres que j’embrasserais
Voilà voilà, voisin, voisine, plus personne ne se débine dans le moule des tracas
Faudra le vivre, affronter tout ça
Faut bien remplir notre part du contrat.
Au premier je me seconde, la voie qui de par le monde partout nous civilisa
Déjà jadis les cités-États, jusqu’à aujourd’hui, juste en bas de chez toi.
Lo vesin, la vesina se redoutent, se résignent : l’autre n’est pas comme moi.
L’enjeu du "je" n’est pas la prison du moi, il n’y a jamais de "je" tant qu’il n’y a pas de "toi".
Citizen à citizen, assainis tout le vivant via la voie concitoyenne.
Il n'est de plus grand projet aussi pérenne, rebâtir ce "nous" chaque jour ici-même.
E lo vesin, sona la vesina,
La vesina sona lo vesin
E lo vesin, sona la vesina,
La vesina dau vesin sona lo vesin
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3eme Class Toulouse, France
3ème Class se joue des styles et des codes dans une fusion explosive et cuivrée. Une musique éclectique et populaire entre chanson française, world et rap conscient, où la plume acerbe et touchante des deux MC’s assume ses influences : de Bernard Lavilliers à Gaël Faye en passant par Zoufris Maracas, les textes en français se veulent soignés, porteurs de messages. ... more
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